Société

INDIAN OCEAN SCHOOL OF POLITICAL ECOLOGY : Devoir de preservation

INDIAN OCEAN SCHOOL OF POLITICAL ECOLOGY : Devoir de preservation

Senlis-sur-Mer. Un havre de paix situé à Riambel. Là, au beau milieu du Sud sauvage, le temps semble suspendu. Dans toute leur puissance, les vagues déferlent inlassablement. Loin d’être ennuyeuse, cette scène s’avère à la fois apaisante et revigorante. Alors que le bruit des vagues s’apparente, lui, à une mystérieuse symphonie. N’ayant rencontré aucune terre sur son parcours, l’air, qui s’est imprégné d’iode et qui s’est enrichi d’oxygène lors de son passage au-dessus des crêtes, emplit nos poumons d’une vague de bien-être.   C’est donc à Senlis-sur-Mer, où la nature se dévoile dans toute sa splendeur, que nous rencontrons des passionné.es engagé.es dans la sensibilisation des Mauricien.nes à l’impératif de construire un avenir plus respectueux de l’environnement. Durant l’échange qui s’ensuit, il est beaucoup question de l’édition 2023 de l’Indian Ocean School of Political Ecology, coordonnée par le Centre for Alternative Research and Studies (CARES), qui a réuni des enthousiastes de la nature et de la culture. L’événement avait pour objectif de mettre en avant la diversité culturelle, d’encourager des dialogues sur la durabilité et de susciter des actions collectives en faveur de la préservation de l’environnement. À la barre, Dany Marie, activiste environnementale et coordinatrice de projet adjointe de CARES.   Celle-ci nous plonge instantanément dans une tradition solidement enracinée au sein de leur organisation. Visiblement passionnée et très impliquée, elle nous explique que CARES est une organisation à but non lucratif financée par une entité allemande. Que cela fait maintenant huit ans que des sessions interactives sont organisées autour d’une école écologique pour mettre en lumière les effets du changement climatique et les dommages potentiels qui pourraient survenir en l’absence de mesures rapides et appropriées. «L’objectif : raviver la fl amme chez celles et ceux qui se soucient de la nature en les confrontant à la dégradation environnementale et à ses impacts. Mais aussi stimuler une réflexion critique sur les politiques environnementales existantes, encourager l’adoption de comportements éco-responsables au quotidien et inspirer des initiatives novatrices pour promouvoir une coexistence harmonieuse entre l’humanité et la planète.»   Elle ajoute que CARES s’efforce ainsi de catalyser un changement positif en favorisant une prise de conscience collective et en encourageant des actions concrètes en faveur de la durabilité environnementale. L’école de l’an dernier, tout comme les précédentes, a été animée à travers une série de séminaires, de tables rondes, d’activités communes et de discussions de groupe.   Sur une semaine, les participant.es-résident.es s’investissent activement dans l’apprentissage et le renforcement de leur engagement climatique. Elles.ils sont sensibilisé.es à des phénomènes tels que la dégradation de l’environnement, la politique environnementale, les enjeux cruciaux liés à la préservation de la biodiversité et à la lutte contre le changement climatique. Une immersion éducative, qui donne naissance à une conscience collective forte, stimulant un dialogue constructif et des initiatives innovantes pour promouvoir une vision durable de la planète.   Des thèmes tels que le féminisme éco-socialiste, la commercialisation des transitions énergétiques, l’écologie marxiste et la comprehension de la rupture métabolique et de l’Anthropocène, entre autres, sont explorés et présentés par des académiciens et des activists mauriciens, membres du groupe local de CARES et le parti éco-socialiste Rezistans ek Alternativ (ReA).   «Lors de l’édition 2023, notre école a acquis une dimension indo-océanique, avec la présence des Comoriens, des Malgaches, des Réunionnais, des Rodriguais et des Mauriciens, bien sûr. Cette orientation permet ainsi de mettre en lumière les défis spécifiques de la région indo-océanique, soulignant l’importance, aujourd’hui plus que jamais, de consolider les relations entre les peuples de l’océan Indien», indique Stefan Gua, éco-activiste.   L’école, a en outre, jeté les bases philosophiques de l’intérêt commun partagé par chaque participant.e présent.e. De même, l’hydrologue Emma Haziza, invitée spéciale, a mis en évidence les enjeux mondiaux liés à l’eau potable, soulignant particulièrement leur accentuation dans la région de l’océan Indien, notamment au sein des États insulaires où le niveau d’humidité est significativement élevé. Ce qui a permis aux participant.es de s’identifier à différentes échelles.   D’autres enjeux, tels que l’occupation des terres dans la zone indo-océanique, nécessite une sensibilisation. Selon Stefan Gua, l’école ne vise pas nécessairement à inciter directement les participant.es à s’engager dans des actions, mais après les débats, il devient évident que cela pourrait bien être la prochaine étape à suivre. Notamment, à travers la creation d’un mouvement collectif d’actions visant à contrer cette dynamique géopolitique, tout en faisant face à la menace que représente la crise écologique.   Entretemps, l’engagement persiste et la lutte pour la préservation de l’environnement se poursuit. Dany Marie, quant à elle, a déjà démarré les préparatifs pour la prochaine école. Comme le souhaite la tradition, le lieu, la date et l’heure restent un mystère ! Mais ce qui est sûr, c’est que l’ambiance et l’engagement y seront !   Cultures mélangées Engagement militant   Au coeur de cette expérience, les cultures se mélangent alors que l’engagement militant s’exprime à travers des rituels quotidiens. Chaque matin, les participant.es et organisateurs se rassemblent pour prendre part au Mystika, un rituel conçu pour renforcer leur connexion avec le lieu qui les entoure. Au sein de cette école particulière, diverses d’activités aussi sobres que simples donnent à chaque journée une couleur unique. Tant à travers des actions (la plantation des arbres) symbolisant la vie et l’engagement envers la préservation de l’environnement que par la connexion avec la plage, les vagues et les coquillages ou encore le partage musical. En fait, chaque petit aspect contribue à tisser une trame immersive d’expériences partagées et significatives. Parallèlement, les participant.es s’attèlent à des tâches quotidiennes qualifiées de «militantes», qui oeuvrent à perpétuer le concept de vivre-ensemble.

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