DEESHVY RAGPOT : Sacré bout de femme

DEESHVY RAGPOT : Sacré bout de femme
Entrepreneure engagée dans le développement durable et enseignante, elle veut contribuer à la promotion d’une culture éco-citoyenne. Et elle s’y attelle à travers sa start-up.

Envicleen ne coulait pas forcément de source. L’idée de sa start-up se dessine au fil de son parcours professionnel. Un parcours que Deeshvy Ragpot narre sans prétention aucune, le visage illuminé et le sourire aux lèvres. Il faut pourtant un peu de temps à la jeune femme de 34 ans pour trouver sa voie après ses études en Business Administration and Marketing Management à l’université de Maurice. Elle fait ainsi le tour de plusieurs compagnies avant de se laisser séduire par l’éco-gestion.

Enseigner, partager ses connaissances, sensibiliser la jeune génération à la préservation de notre planète sont autant de responsabilités qui lui parlent. «L’enseignante d’éco-gestion au Lycée des Mascareignes que je suis crois fermement dans le partage des connaissances et la sensibilisation des plus jeunes aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux qui nous guettent, ainsi que dans la démarche pour une société durable», souligne-t-elle. Pour cette dernière, «les jeunes ont besoin de comprendre les problèmes auxquels notre société est confrontée afin d’être à même de contribuer à la recherche de solutions durables et responsables, à penser de manière créative pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés»

Justement, la création. Entre son métier d’enseignante et son engagement pour le développement durable,Deeshvy Ragpot se sent investie d’une mission : celle d’aider au développement d’une culture éco-citoyenne à travers la création. Et grâce à sa start-up, la jeune femme souhaite révolutionner le secteur du développement durable et de l’économie circulaire.

Envicleen allie recyclage et technologie, soit des machines intelligentes (Reverse Vending Machines), pour la collecte de bouteilles en plastique. «Ces machines collectent, trient et acheminent les bouteilles en plastique vers des recycleurs. Ainsi, Envicleen contribute à réduire la pollution plastique dans l’île. En échange du dépôt de ces bouteilles en plastique, des bons de réduction dans des magasins partenaires seront, par exemple, remis.» Un concept innovant, qui encourage les consommateurs à développer des pratiques de consommation durables avec à la clé, une récompense pour l’action positive.

Depuis sa création en mars 2021, la start-up commence à se faire un nom. Sa participation à la 8e édition du Test Drive de La Turbine en 2022 est couronnée de succès. Son concept de machine intelligente est primé trois fois. Elle se voit remettre le prix du Most Promising Business Idea et du Most Impactful Business Idea. Envicleen reçoit aussi le Coup de coeur du jury. «Le chemin d’une startup est généralement difficile, mais il est aussi passionnant. Envicleen a encore de nombreux défis à relever. Avoir été primé trois fois est très motivant. Cela me conforte dans ma conviction que cette solution novatrice trouvera sa place dans la société.»

Pour la jeune entrepreneure, le travail ne fait que commencer. La prochaine étape : la mise sur pied de prototypes. Puis il s’agira d’obtenir la certification de ses Reverse Vending Machines avant de les placer sur le marché. Elle laisse entendre que tout s’enchaînera très vite au courant de l’année.

Entre-temps, la jeune femme accueille chaque nouveau jour avec détermination et des idées plein la tête. «Chaque jour apporte son lot de nouveaux défis, de décisions à prendre et de risques à évaluer. Mon objectif est d’avoir un impact positif sur l’environnement et la société.» Ce qui la motive ? «Un mélange de passion, de curiosité, de détermination et de volonté.» C’est, precise-t-elle, ce booster cocktail qui la pousse à se lever chaque matin avec un enthousiasme débordant. C’est aussi de là qu’elle puise l’énergie voulue pour aborder chaque nouvelle journée «avec la volonté de réussir et de faire une différence».


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