Vous avez étudié le droit et la criminologie. En journée, vous évoluez dans l’offshore. Et en soirée, vous arborez un style unique. Quel est le lien entre ces deux vies ? Bien que distincts, ces deux mondes sont représentatifs de ma personnalité. Exercer dans un domaine légal a toujours été un de mes rêves. Par contre, la mode m’est instinctive depuis mon enfance. Pendant mes années universitaires, j’ai participé à bon nombre de défilés comme mannequin ; cela a renforcé ma confiance en moi et a forgé mon caractère. Mais vivre de sa passion à Maurice est une utopie. D’où le fait que j’évolue dans un milieu ‘corporate’ de 9 à 17 heures. Cela dit, je ne m’en plains pas. D’ailleurs, c’est grâce à cela que j’ai pu financer mes projets modeux. Quelle est votre vision de la mode dans le monde actuel, notamment à Maurice ? C’est un outil puissant qui aide à faire avancer les mœurs. C’est le vecteur même de plusieurs messages tels que l’inclusion, la diversité, la non-binarité, l’écologie et le développement durable. Pour moi, la mode reste un mode d’expression qui permet de s’exprimer en toute liberté, d’annoncer notre état d’âme sans avoir recours à la parole, aux mots. Quelle est votre vision de la mode dans le monde actuel, notamment à Maurice ? C’est un outil puissant qui aide à faire avancer les mœurs. C’est le vecteur même de plusieurs messages tels que l’inclusion, la diversité, la non-binarité, l’écologie et le développement durable. Pour moi, la mode reste un mode d’expression qui permet de s’exprimer en toute liberté, d’annoncer notre état d’âme sans avoir recours à la parole, aux mots. Vous avez participé au Fashion TV Program à Dubaï en décembre 2021 et l’émission 50’Inside vous a accordé 4 minutes en mars 2022. Comment se sent l’enfant de la Cité Argy après ça ? Cet enfant-là ressent une immense fierté et se sent valorisé. Vous avez participé au Fashion TV Program à Dubaï en décembre 2021 et l’émission 50’Inside vous a accordé 4 minutes en mars 2022. Comment se sent l’enfant de la Cité Argy après ça ? Cet enfant-là ressent une immense fierté et se sent valorisé. Vous avez dit que «tout le monde peut avoir la gloire, mais ce n’est pas tout le monde qui peut la faire durer.» La vôtre et celle de votre label semblent durer. Quel est votre secret ? Je pense que je n’en serai là si je n’avais pas la foi en Dieu. Mais le rêve, l’effort et la persévérance y sont aussi pour beaucoup. Quant au succès de The African Marquis, il réside dans son authenticité et sa capacité de se réinventer jour après jour, saison après saison. Vous habillez souvent l’homme et la femme de manière relativement similaire. Pourquoi ce choix ? J’adore ce mélange positif d’énergie féminine et masculine. C’est pour cela que dans les ‘couple set’, les matières et les couleurs sont souvent les mêmes. C’est ma façon à moi de mettre en avant l’amour et la complicité entre deux êtres. Vous mettez souvent la femme à l’honneur dans vos créations. Que pensez-vous du féminisme à Maurice ? Il y a eu pas mal d’évolution durant la dernière décennie. Il n’y a qu’à voir le nombre de Mauriciennes qui occupent des postes à responsabilité et qui sont cheffes d’entreprise. Ma perception de celle que j’aime appeler ‘la fam dan zil’ est celle d’une femme forte, courageuse, qui ne se laisse pas dominer par le patriarcat. Et j’ai la chance d’habiller ces amazones qui sont les piliers de l’île Maurice moderne. Aussi, mon souhait pour 2023, c’est que la Mauricienne ait encore plus confiance en elle et qu’elle ne doute jamais de sa capacité de réussir. Vous lancez en cette fin d’année Popsilova, une nouvelle marque de vêtements importés. Avez-vous d’autres projets pour 2023 ? Popsilova est un projet monté avec mon partenaire de toujours, qui m’aide à structurer mon entreprise. C’est une marque qui s’adresse aux passionnés de la mode et qui, comme moi, ont souvent des difficultés à trouver des accessoires à leur goût à Maurice. Popsilova se veut être complémentaire à The African Marquis mais aussi à tous ceux qui sont à la recherche d’un style unique, chic et moderne. J’ai plein d’autres projets en cours mais à l’exemple d’Oprah Winfrey, je vais jouer la carte de la discrétion.