ALIMENTATION. Superfoods pour Superwomen

ALIMENTATION. Superfoods pour Superwomen
Coronavirus oblige, on veut toutes booster notre système immunitaire. Autant ne pas lésiner sur les super aliments dans votre assiette, donc !

La tendance culinaire du moment : se nourrir sainement. Un jus d’orange pressé le matin ? ‘Not enough’ ! On veut des smoothies. Aux myrtilles, à la banane, aux amandes, aux baies de goji doublées de graines de chia. Un thé vert ? ‘Nope’ ! Plutôt un thé chai aux multiples épices. Bref, il nous faut la totale ou si vous préférez à la manière de Freddy Mercury, (We) want it all !

 

Du coup, les superfoods ou les super aliments cartonnent. On en commande volontiers chez Health Solutions, Mantra ou encore La Vie Claire. Et certaines le font sans hésiter car satisfaire son désir de bien-être n’a pas de prix. Mais ces super aliments nous font-ils vraiment grand bien ? Les consommons-nous comme il se doit ? Comment faire que le rêve en poudre ou en grain deviennent réalité ? Décodage.

 

Selon Diane Desmarais, experte en nutrition, le terme superfood englobe «tout aliment ou boisson qui regorge de bienfaits grâce a son apport supérieur en termes de vitamines, minéraux, oligo-éléments et antioxydants surtout». Pour Julie, une restauratrice végane de 33 ans, en consommer n’est pas une tendance. Manger sainement a toujours fait partie de sa vie. Ses desserts et ses petits-déjeuners sont agrémentés de graines de chia infusées ou de poudre de moringa (brèdes mouroum). Les légumineuses, la banane, les herbes et les épices font également partie de sa ‘tant bazar’.

 

À l’opposé, les super aliments ont été une révélation pour Deena, créatrice de mode. Elle y trouve désormais un immense bien-être. Et pour ne rien gâcher, la jeune femme les trouvent «supers bons». Elle a profité pour éliminer le sucre qu’elle remplace par le miel dans ses boissons chaudes. Elle raffole des puddings de chia, des salades de quinoa agrémentés de baies de goji. «C’est une excellente source de protéines quand on fait du sport comme moi.» Dessert aux myrtilles, fruits rouges, graines de chia et lait de coco ou smoothie à l’avocat, cacao et miel font partie de son abécédaire gourmand.

 

Quid des compléments alimentaires alors ? Selon Diane Desmarais, il y aurait une différence fondamentale : «L’un est un aliment, l’autre est une gélule ou une capsule. Les super aliments sont naturels et favorisent une synergie de nutriments. Le complément alimentaire apporte un supplément, donc pas toute la dose requise.» De plus, précise-t-elle, selon la qualité de la gélule ou de la capsule, il n’est pas certain que les nutriments apportés soient bien absorbés par l’organisme. Le complément ne remplace donc pas l’aliment.

 

Autre fait : on a tendance à se ruer sur des produits importés (amandes, quinoa, baies exotiques, etc.) qui font l’objet de campagnes de marketing accrues. Sans pour autant faire la guerre aux myrtilles, aux graines de chia, au thé vert ou à la spiruline, nos produits locaux (safran, sardines, saumon, gingembre, etc.) regorgent de très bons nutriments. «Un saut au petit bazar du coin et on fait le plein de superfoods : brèdes mouroum, cresson, brocoli, patates douces, papayes, avocats, cocos, betteraves et j’en passe», souligne Diane Desmarais.

 

Toutefois les superfoods sont efficaces uniquement si la personne jouit d’une digestion et d’une capacité d’absorption correcte. Si tel est le cas, il est capital de consommer de tout en quantité suffisante car à trop s’acharner sur le quinoa ou autres, on risque de passer à côté de nutriments importants présents dans d’autres aliments.

 

Manger équilibré et varié – en évitant les aliments modifiés, transformés, et les fast foods – devrait donc suffire. «Les assiettes doivent être colorées et riches en végétaux. Chaque couleur indique un apport différent en antioxydants, tous plus utiles les uns que les autres. De plus, les super aliments sont surtout des végétaux. Il faudrait aussi inclure les petits poissons gras, comme la sardine, au moins trois fois par semaine», poursuit l’experte.

 

Par contre, si quelqu’un recherche un superfood en raison d’un souci de santé, il faut consulter un.e nutritionniste. «On consommera plus de brocoli si on est anémique. Si on souffre de déséquilibre hormonal, de stress continu ou de soucis cardio-vasculaire, un apport en Oméga 3, qu’on retrouve dans le saumon, la sardine, les graines, les noix et l’avocat, est conseillé. Le safran est excellent pour traiter l’inflammation chronique.» L’hygiène de vie compte également. À bon entendeur.

 

 

 

Superfood : d’où vient ce terme ?

 

C’est un terme marketing, qui a vu le jour après la Première guerre mondiale pour promouvoir les bienfaits de la banane. Aujourd’hui, on parle de superfoods pour désigner et vendre des fruits, légumes, algues et autres plantes dont les bienfaits seraient supérieurs aux autres aliments. Diane Desmarais conseille de les inclure dans un régime destiné aux convalescents, aux personnes âgées ayant un petit appétit, aux anorexiques en processus de guérison et aux jeunes enfants car une petite quantité suffit.


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