VÉRONIQUE Préaudet-Boncoeur : Flûte alors !

VÉRONIQUE Préaudet-Boncoeur  : Flûte alors !
Parée de sa flûte traversière, la multi instrumentiste, qui s’adonne également au chant, s’apprête à briller dans La Flûte enchantée, l’opéra chanté de Mozart, au Caudan Art Centre.Parée de sa flûte  traversière, la multi instrumentiste, qui s’adonne également au chant, s’apprête à briller dans La Flûte enchantée, l’opéra chanté de Mozart, au Caudan Art Centre.

Dans le milieu, on la connaît sous le nom de Migroofvero. Véronique Préaudet Boncoeur n’est pas une novice. Grâceà sa passion pour la musique et à son travail  acharné, elle s’est retrouvée sur plusieurs  scènes internationales (voir cadre plus loin). Du 11 au 13 août, c’est sur celle du Caudan Art  Centre que le public mauricien pourra l’apprécier à la flûte traversière dans La Flûte enchantée. Et elle s’en délecte d’avance. «ll se pourrait même que je joue un morceau au piccolo.» 
Appelé aussi ‘petite flûte ‘, le piccolo est un instrument de musique à vent appartenant à la famille de la flûte traversière. Mais cette dernière n’est pas son unique instrument de prédilection. Elle maîtrise également le violon, les percussions et… sa voix.


Pour l’heure, la multi-instrumentiste piétine littéralement d’impatience à l’approche des répétitions. «Pouvoir jouer de la musique classique, plus particulièrement du Mozart, est un réel plaisir», s’enthousiasme-t-elle. Ce plaisir, elle le doit à Opera Mauritius qui a fait appel à son talent pour cette production allemande. Ses partitions sont déjà en sa possession et les répétitions débuteront officiellement le 4 août sous la direction de la cheffe d’orchestre allemande Eva Pons. «Les morceaux de cet opéra sont symboliques dans la vie d’un.e flûtiste car liés aux examens de cycles de passage. Je me réjouis donc de les jouer devant un public.»


Quand elle n’est pas sur scène, Migroofvero enchante les oreilles de ceux qui ont le privilège de l’écouter lors des fêtes et autres célébrations. Et toujours radieuse et souriante, elle partage sa positivité à travers les vibrations envoûtantes de son violon ou les murmures ensorcelants de sa flûte. 


Sa passion pour la musique remonte à ses 5 ans. La petite Véronique découvre le violon après avoir été captivée par la grâce des ballerines et la sonorité des violons lors d’une retransmission de Casse-Noisette sur  grand écran. Un moment magique empreint d’émotions pour la petite fille d’alors pendant que la section des cordes violons s’anime dans la fosse d’orchestre. «Mais ce qui m’a le plus marquée et qui m’a poussée à apprendre à jouer du violon, c’était la joie rayonnante des  musiciens.» Cette même année, elle se voit offrir  un livre mettant en scène des insectes jouant de  divers instruments, dont le majestueux violon. «La sonorité unique, émise par ses quatre cordes accordées généralement à la quinte et jouées avec un archet ou en pizzicato avec l’index ou le pouce, m’a fascinée.» Sa fascination la pousse à explorer un autre rêve : celui de jouer de la flûte traversière. «Un défi exaltant qui n’a fait que renforcer mon amour pour la musique.»


Chemin faisant, Véronique décroche un diplôme en communication de la Curtin University of Perth et une licence en interprétation musicale de la Royal School of England. Non sans faire face à des défis inhérents à chaque instrument. 
En particulier le violon, réputé pour être difficile à maîtriser en raison de l’absence de frettes sur son manche. «Il faut apprendre le placement des doigts et acquérir une bonne oreille.» Elle apprend également à jongler entre études et engagement artistique.


Son souvenir le plus marquant ? Le premier concert de musique classique donné par un ensemble de musiciens hongrois. Un moment inspirant, qui la suit tout au long de son parcours musical. Fière de ses réalisations, notamment la création de Groove4beats en collaboration avec Bruno Boncoeur, elle est heureuse aujourd’hui de transmettre son art aux enfants grâce à ses cours de musique. Autres fiertés, avoir été sélectionnée pour représenter le pays et jouer avec des musiciens de haut niveau. «Je me rappelle d’une phrase d’un de mes professeurs : ‘Be the red apple among the green ones’. Il m’encourageait ainsi à ‘believe in my special qualities and make the difference’.» 
Dans la vie professionnelle, elle mise sur son assiduité, son dynamisme, sa recherche de la perfection et son sourire. Alors que son sens de l’organisation lui permet de trouver l’équilibre voulu entre ses différents rôles de maman d’un enfant, d’épouse et d’artiste. Et Véronique rêve… Notamment d’écrire une comédie musicale mettant en valeur la beauté de Maurice.


Ses prestations marquantes
• Le Pays du sourire sous la direction de Daniel Furnemont, 
• L’opéra Chin et Maraina au Théâtre Vollard à l’île de la Réunion avec la participation d’artistes de pays francophones. 
• L’Enfant et les sortilèges sous la direction de Brad Cohen du English National Opera, mais aussi West Side Story, Phantom of the Opera et Sister Act. 
• L’on retient également ses performances au sein du Yale Orchestra, du Camerata Scotland Orchestra, du Cape Philharmonic Orchestra, de l’Orchestre de Bonn, de l’Orchestre de Winterthur et de l’US Embassy Band.
• Véronique Préaudet Boncoeur a également participé à des master class de Liviu Varcol, hautboïste de l’Orchestre Radio Frankfurt, Dora Seres, flûtiste hongroise, Guo Gan, célèbre joueur d’erhu, et à des cours de jazz animés par le pianiste Laurent Coq.
• Elle donne plusieurs performances sous la direction de Martin Wettges, dont une émouvante ouverture du Barbier de Séville, non sans jouer pour le Pape en 2019.


LSL-logo