#moisdesfemmes INSPIRANTE : Un grizzly nommé Emmy

#moisdesfemmes INSPIRANTE : Un grizzly nommé Emmy
Le corps d’Emmy Lim Hon est quasiment une œuvre d’art berbère. C’en était assez pour piquer notre curiosité au point de demander à cette jeune femme de 24 ans de dévoiler une petite parcelle d’elle.

Le corps d’Emmy Lim Hon est quasiment une œuvre d’art berbère. C’en était assez pour piquer notre curiosité au point de demander à cette jeune femme de 24 ans de dévoiler une petite parcelle d’elle.

 

 

La force qui émane du regard d’Emmy Lim Hon n’est pas la seule chose qui frappe. L’œil est irrésistiblement attiré par les tatouages qui ont habillé graduellement son corps menu. Des tatouages inspirés des Berbères, cette tribu d’Afrique du Nord descendant de la civilisation capsienne. Et de Londres à Maurice, lignes et points alliés à l’aspect à la fois primitif et nomade de ce style de tatouage sont autant de source d’inspiration pour la jeune femme.

 

C’est pendant ses études de graphisme au Chealsea College of Arts de Londres qu’elle  découvre l’univers du tatouage aux côtés de Sylivia Zedn, qui officie au Shall Adore Tattoo Studio à Shoreditch. D’ailleurs, la jeune tatoueuse y exerce toujours tout en opérant un studio à Grand-Baie où elle ne manque pas de revenir le plus souvent possible. «Je pense fermement que tant qu’on fait un travail qui nous passionne, tout le reste s’emboîte comme l’eau qui prend la forme du contenant.»

 

Ses premiers tatouages la pousse vers la tribu berbère. De découverte en découverte, l’immersion est totale. «Les Berbères prônent des concepts, comme la guérison spirituelle et l’empowerment des femmes, auxquels j’ai tout de suite adhéré.» Au-delà, elle est séduite par leur technique. Ici, pas de machine. Uniquement une aiguille liée à un bâton servant à tatouer point par point qui, précise-t-elle, «permet au tatoueur et au tatoué de vivre un réel échange d’énergie».

 

 

T’es-tu déjà auto-tatouée ?

Non, mais je compte bien essayer un jour, quand je sentirai que c’est le moment.

 

Le tatouage berbère est-il plus douloureux que les autres formes existantes ?

Tout dépend du niveau de tolérance de la personne à la douleur et de la délicatesse du tatoueur. Ma manière de tatouer tend à être moins délicate car j’utilise des aiguilles plus épaisses que la moyenne pour aller plus vite sur les gros projets.

 

L’expérience qui t’a le plus marqué dans la vie ?

Le plaisir, la peine, la tristesse, ces sentiments forgent une expérience humaine unique. Donc, tout est révélateur.

 

Ton animal totem ?

Je n’en ai pas même si sur les réseaux on me connaît sous le grizzly. Un pseudo que je dois  à un gros manteau porté un soir. Un ami me l’a fait remarquer et on a bien ri.

 

Tu portes quoi en général ?

Black or nothing ! Pour exorciser mes démons.

 

Ta routine du soir ?

Parfois, je m’endors en peignant ou en créant. Alors que d’autres fois, je suis en appel vidéo avec des amis ou à regarder des choses au hasard. Comme des films ou des vidéos Youtube.

 

Sport ou pas ?

Danser est un sport que j’adore. Alors oui !

 

Ton style musical ?

Je n’ai pas de genre précis. Je peux commencer par du blues et finir sur de l’électronique, passer du reggae à la pop ou de l’afro beat au classique. Pour moi la musique est l’une des premières formes d’art et je respecte tous les genres.

 

La chose la plus folle faite à tes cheveux ?

J’ai été beaucoup victime de bullying à cause de mes oreilles. J’utilisais donc mes cheveux pour les cacher. Quand j’ai réalisé que je suis née ainsi et que je suis une merveille de la nature, j’ai rasé mon crâne à moitié car je n’avais plus honte de mes grandes oreilles.

 

Un bijou dont tu ne te sépares jamais ?

Mes piercings, qui solidement ancrés dans ma chair. Impossible de les enlever d’ailleurs.

 

Selon toi, une femme doit toujours…

Valoriser et encourager ses congénères. Nous sommes un cercle de déesses, plus fortes unies.


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