Statu quo. Comme chaque matin depuis 13 jours, je me réveille aux environs de 8 h 30 – 9 heures. Normal puisque la veille (comme tous les autres soirs du reste), je me suis couchée à 3 heures du mat. Eh oui, le rythme n’est plus le même ! Avant c’était minuit – 6 heures avec un démarrage autour de 7 h 30… Mais ça, c’était le bon vieux temps.

Je traverse la maison talonnée par l’amour de ma vie à quatre pattes, L, mon golden, gai comme un pinson. Lui, par contre, a vu son quotidien changé au mieux depuis bientôt deux semaines ! Plus d’adieux matinaux déchirants atténués par sa petite friandise préférée. Maintenant c’est maman plus la friandise. Le gros veinard !

Je tire les rideaux de la cuisine, puis du séjour. Mes yeux traversent le jardin ; personne à l’horizon, pas de bus ni de voitures non plus. Sauf pour les martins tapageurs, le silence est assourdissant.

Souvenirs. Je rallume mon téléphone portable. J’ai droit à un concentré de ting-ting. C’est une avalanche de vidéos les unes plus délirantes que les autres entrecoupées de photos d’époque envoyées par mon grand frère. Moi, gamine joufflue ; lui avec un impressionnant bâton du temps où il terrorisait les autres gamins ; lui et moi, ados, bras dessus bras dessous, mangeant des sucettes. Ça fait maintenant deux jours qu’il me perfuse à coups de souvenirs et de bonne humeur.

Cette ‘régression’ en enfance est tout bonnement délicieuse. Je me rends compte que le confinement nous a rapprochés encore plus. J’éclate de rire devant une photo en blanc et noir de nous deux faisant la grimace. On devait avoir entre 7 et 9 ans. Tout excité, L, mon golden, me saute dessus. On se met à courir partout dans la maison. Et on finit par atterrir dans le lit encore défait. Oui, y’a aussi des jours comme ça…

Photo by Andrea Piacquadio from Pexels