Non, non, je ne vais pas vous servir une analyse critique de ce régime-là. Vous savez celui qui est en place et nous gouverne. Même s’il est vrai qu’il y a des tonnes à dire à la lumière des événements qui secouent le pays, allant de la flambée des prix (qui provoque la colère et plonge bon nombre dans l’extrême pauvreté) aux décisions anti-démocratiques comme le double renvoi des municipales (grrr)…
Non, ce régime-là fait déjà le chou gras des éditorialistes et de la presse quotidienne et hebdomadaire, tout au moins indépendants. Je vais plutôt m’attarder sur un autre régime, celui qui vous tient par l’estomac. Ça a le mérite d’être plus léger. Enfin, quoique plutôt lourd pour le porte-monnaie, semble-t-il.
Ce qui a inspiré mon coup de gueule ? Une rencontre professionnelle, que j’espérais gourmande, avec une connaissance. Normal, on s’est donné rendez-vous (pas dans dix ans à la Place des grands hommes, hein Bruel) dans ce café de la capitale réputé pour ses en-cas renversants. On s’installe. Et là alors que le serveur s’approche de nous, bim, elle me sort un ‘rien pour moi, jeûne intermittent depuis deux mois oblige’, suivi d’un petit sourire dépité.
Sauf que la plus dépitée, c’est moi ! Moi, qui me faisait une joie de plonger dans ce délicieux Mijoté de crevettes nageant dans sa sauce tomate épicée parfumée à l’ail et au persil servi avec des linguines fraîches ! Moi, qui rêvait d’un Parfait glacé à la ricotta et aux agrumes en dessert. Du coup, solidarité féminine oblige, cette halte culinaire n’aura pas lieu (merde, on n’est pourtant pas à Troie !). On plie bagage en s’excusant. On s’installe en terrasse un peu plus loin. Et me voilà sirotant misérablement un expresso en discutant boulot. Parenthèse: mon vis-à-vis a pratiquement la taille mannequin.
Qu’est-ce qu’elles ont toutes (ou presque) à se mettre au régime ?!!! À s’échiner à compter les calories ? À scruter les valeurs nutritionnelles de chaque aliment pour déterminer s’il peut, ou non, être consommé ? À faire une fixette sur la balance ? D’accord, une bonne santé passe aussi par l’assiette. Mais faut-il pour autant s’auto-flageller à chaque repas ? Se gaver de concombre même si c’est insipide au goût ? Bannir les sucres, les féculents et les produits laitiers entiers ?
Il faut arrêter là ! S’alimenter est tout aussi essentiel et naturel que respirer ! Un régime d’oxygène, impensable non ? Bah, c’est pareil pour se nourrir. Tant qu’on ÉVITE l’excès. Comme dirait ma mère (qui n’est peut-être pas nutritionniste) dans toute sa sagesse, il n’y pas de bon ou de mauvais aliment, c’est la quantité consommée qui compte dans la quête du bien manger. Alors fichez la paix à votre assiette. OK, concoctez-vous des repas sains et équilibrés. Mais faites-vous également plaisir si l’envie de frites, de gâteaux piment ou autres conneries industrielles vous prend. Tant que vous cultivez la modération. Après tout l’abstinence est tellement rabat-joie.
