Il est où le bonheur ?

Il est où le bonheur ?
Petite crise existentielle pour Zoé. Bah oui, notre héroïne ne peut pas être toujours en top shape !

Ça fait dix jours que je n’ai pas vu ma meilleure pote. Vous savez celle avec qui vous vous dévoilez sans filtre, vous vous lâchez sans faux-semblant. Tout ça parce qu’elle a chopé vous savez quoi, ce mal du siècle qui tétanise (sauf les inconscient.es), qui plombe le moral, qui rend parano et ‘claustro’. Elle est seule dans son appart, coupée de ses proches, de moi. Du coup, on se donne rendez-vous virtuellement. Trop hâte de terminer ma journée merdique. De pouvoir l’entendre me raconter ses déboires. De lui conter mes conneries. Nos fous rires me manquent.

21 heures. On se connecte. Mauvaise connexion. C’est la série de ‘je t’entends mal, je te rappelle’. Libère la ligne orange-grenadine ! Puis on s’entend, on se parle, on s’écoute. Enfin ! Tout y passe. Pas de temps mort.

Entre confidences et thèses mirobolantes, elle me balance la synthèse d’une étude lue. Eh oui, la lecture est une amie fidèle quand on est caserné. Donc, cette fameuse étude… Menée par une chercheuse espagnole et conduite auprès de 28 000 individus, elle révèle que l’âge le plus propice au bonheur se situerait entre 30 et 34 ans.

Les trentenaires nageraient donc dans le bonheur. Et nous alors ?!!! Ça serait la dèche en matière de ‘feel good factor’ ? La traversée du désert de la béatitude ? La diète de la félicité ? OK, la trentaine c’est l’âge où les carrières décollent, où on se marie pour certaines et où on fabrique des bébés pour d’autres. Mais s’y arrêter implique qu’on est atteint du syndrome des lunettes rose.

Avouez, ce n’est pas forcément la joie à tour de bras ‘all through the sweet thirties’. Que fait-on du stress de faire garder son gamin une fois les congés de maternité épuisés ? De la pression générée par le trio MES (maman-épouse-salariée) ? Ou encore de la frustration découlant de l’écart salarial femme-homme qui commence à se creuser à cet âge ? Non, la vie d’une femme de 30-34 ans n’est pas toujours tout rose dans une société machiste.

Taraudée par le bonheur, je décide de surfer le Net pour en savoir plus. Là, je tombe sur une autre étude, de Samsung celle-là, qui révèle que l’âge où on nage dans la joie serait 58 ans ! Et une autre encore qui conclut que l’épanouissement est atteint à 82 ans. Allez comprendre ! La vérité c’est qu’il m’arrive d’être triste et de pleurer tout autant que d’être heureuse et d’aimer la vie. Parce que, chiche, le bonheur n’a pas d’âge.


LSL-logo