Avant c’était mieux

Avant c’était mieux
PLUS DE DEUX ANS QUE CETTE FORMULE, QUI A LE DON D’AGACER ZOÉ, EST UTILISÉE À OUTRANCE. À CROIRE QU’AVANT ON VIVAIT AU PAYS DE CANDY.

Mais bordel, pourquoi tout le monde ou presque est devenu adepte de Kenneth Mader et de son Retour vers le passé ? Vous savez ce film sci-fi mettant en scène une étudiante en physique dont les recherches la mènent à changer le cours du temps.

Allez, hop, il faut se réveiller là ; il n’y a pas d’amnésie collective qui tienne ! Ce n’était pas mieux avant. Les inégalités, les injustices, le chômage existaient avant. Et si on remonte l’horloge du temps encore plus loin, on devait obéir à son mari, on n’avait pas le droit de vote et à la parole avant. Oui, je sais, la situation s’est dégradée depuis la Covid. Mais il faudrait arrêter de se voiler la face : on ne nageait pas forcément dans le bonheur, on ne vivait pas au pays des Bisounours. Ça serait de l’utopie d’y croire…

Sinon, question à 1 000 roupies (oui, je sais aussi que ça ne vaut pas grand chose de nos jours) : s’il fallait choisir entre un dictateur sanguinaire (#ukrainetoutessolidaires) et un escroc, vous opteriez pour qui ? Perso, mon besoin de me couper de l’info m’a fait pencher pour l’escroc. Non pas un, mais deux. Du coup, je me suis farcie L’Arnaqueur de Tinder et le très attendu Inventing Anna de Shonda Rimes. Et j’ai oublié la noirceur de la guerre le temps que ça a duré. Vive Netflix !

Entre deux, je suis tombée sur une info, parue dans le Daily Mail en février dernier, qui m’a fait sourire et rager en même temps. Une Britannique de 40 ans s’est plainte d’avoir été victime de harcèlement dans le monde virtuel de Mark Zuckerberg. À peine aurait-elle enfilé son casque de réalité augmentée que trois avatars se seraient dirigés vers le sien pour tenter de la peloter. Ce qui l’aurait traumatisée. Elle souffrirait d’anxiété depuis. La réponse des communicants de Zuckerberg ? Dommage que Madame n’a pas songé à utiliser «le bouton prévu pour signaler les harceleurs et les bloquer» ! Avouez que l’absurdité est sans limite ces jours-ci.

Puis, il y a eu cette vidéo de la petite Amélia, 7 ans, devenue le symbole de ces enfants qui fuient la guerre, et qui rend un hommage à son pays en entonnant l’hymne national de l’Ukraine à la télévision polonaise. Déchirant et triste retour à la réalité.


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